Travailleur isolé, un métier sous surveillance connectée
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Souvent peu visibles aux yeux du grand public, les travailleurs isolés sont partout : gardiens d’immeubles, personnels d’entretien ou de dépannage, veilleurs de nuit. De plus, ils doivent parfois opérer dans des milieux dangereux (travaux souterrains, dans des cuves, des lieux clos, etc.). Selon la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, le travail est considéré comme isolé « lorsque le travailleur est hors de portée de vue ou de portée de voix d’autres personnes et sans possibilité de recours extérieur et que le travail présente un caractère dangereux ». Vis-à-vis de la réglementation, l’employeur a une obligation générale de sécurité et l’obligation d’organiser les secours.
Sur ce premier point, l’Assurance Maladie recommande la fourniture de moyen de télécommunications adéquates permettant d’assurer les échanges avec un autre travailleur ou un poste de soins d’urgence. Connus sous l’acronyme de PTI (protection du travailleur isolé) et DATI (dispositif d’alarme du travailleur isolé), ils peuvent prendre la forme de talkies walkies, boutons d’alarme, etc, qui doivent être en mesure de signaler et transmettre les éventuels problèmes et incidents (perte de connaissance, perte de verticalité, absence de mouvement, arrachage, présence de gaz toxique), avec un déclenchement de l’alarme manuel ou automatique. Ces dispositifs nécessitent l’existence de réseaux soit filaires ou hertziens (radio, GSM, etc.) pour la transmission des informations, qui peuvent donner des indications sur la position du travailleur isolé via des coordonnées GPS, ou des balises de passage.
Mais attention. Fournir un DATI n’exonère pas l’employeur de ces nombreuses autres obligations en matière de sécurité ! Il doit aussi prendre les dispositions nécessaires pour assurer les premiers secours aux accidentés et aux malades. Et en amont de ces situations, il doit aussi évaluer les risques, former et informer ses salariés, etc. En cas de manquement à son obligation de sécurité, l’employeur peut même voir sa responsabilité pénale engagée.