Que prévoit la charte « logistique urbaine durable » à Paris ?

La route constitue le mode d’acheminement le plus largement utilisé avec 90% des flux de marchandises, et l’on estime que plus de 20% des véhicules en circulation dans Paris sont dédiés au transport de marchandises*. Partant de ce constat, il est aisé de comprendre qu’une logistique métropolitaine durable passe par la massification, voire la mutualisation du transport des marchandises vers des plateformes logistiques en zone dense, qui permettent ensuite des livraisons finales par véhicules propres ou à faibles émissions.
Pour autant ces points de concentration doivent être interconnectés et permettre la multi modalité (eau, rail, route). C’est ainsi que la Ville de Paris a défini dans son Plan Local d’Urbanisme des « ZUGSU (pour Zone Urbaine de Grands Services Urbains) », permettant la préservation d’emprises consacrées à la logistique. Paris compte 9 zones de ce type, embranchées au réseau ferroviaire mais très majoritairement approvisionnées par la route. Ces ZUGSU sont les bases permettant d’atteindre les objectifs de 50 % des livraisons du dernier km en véhicules non diesel en 2017 puis 100 % en 2020 fixés par l’exécutif parisien.
Quand on intègre une croissance annuelle du e-commerce à 2 chiffres qui implique la même croissance en terme de livraison, il reste beaucoup à accomplir tant pour les autorités que les e-commerçants qui souffrent encore de beaucoup d’échecs de livraison lors de la présentation du colis au client.
*Selon la charte marchandise du 13 septembre de la ville de Paris