Livraison et COVID : quels impacts sur la logistique ?
La crise sanitaire du COVID impose aux acteurs logistiques de systématiser la livraison sans contact. Portés par un secteur e-commerce en pleine forme, les métiers du transport s’appuient sur le digital pour gérer des volumes toujours croissants de colis, en toute sécurité.
La livraison, dopée par le dynamisme du e-commerce
Le e-commerce a toujours eu une place particulière dans le cœur des Français. En 2018, la France occupait déjà la troisième place dans l’Union européenne en matière de vente sur internet. Et selon la FEVAD, le chiffre d’affaires en ligne a désormais franchi la barre des 100 milliards d’euros, touchant 8 internautes sur 10, tous écrans confondus.
Une tendance de fond que le COVID vient aujourd’hui renforcer. Pendant le confinement, le e-commerce a encore grimpé de 24 %. Plus de 505 millions de colis ont été expédiés au domicile de leur destinataire, dans les secteurs de la mode et de l’habillement, des produits culturels, de la beauté et de la santé, ainsi que celui des produits techniques. Une croissance forte qui demande aux acteurs du transport une organisation logistique optimisée de bout en bout s’ils veulent rester dans la course, niveau délais.
La livraison sans contact, un standard incontournable
COVID oblige, de plus en plus de clients du e-commerce exigent des transporteurs une livraison sans contact. Beaucoup ne veulent plus signer sur le smartphone ou la tablette du livreur. Cela demande aux acteurs logistiques et aux chauffeurs de modifier leurs protocoles, en supprimant toute notion d’échange de matériel.
L’une des solutions est de faire signer aux destinataires le bon de livraison sur leur téléphone personnel, via l’envoi d’un SMS et d’un lien. D’autres réflexions sont en cours pour proposer aux livreurs des systèmes vocaux, afin de limiter au maximum les contacts avec les terminaux embarqués durant le transport. Au-delà du gain de temps lors des tournées, l’objectif est de sécuriser les chauffeurs livreurs dans l’exercice de leur métier. Une nécessité face à l’explosion des ventes.
In fine, quel que soit le mode de livraison choisi (en drive ou à domicile), la généralisation des achats en ligne impose aux enseignes, aux acteurs logistiques et aux transporteurs de faire évoluer leurs process pour limiter les contacts tactiles. Et d’un bout à l’autre de la chaine, le digital est l’une des solutions.