L’analyse vidéo, renfort inattendu de la logistique
Avec la reconnaissance des formes et la lecture des codes-barres, les caméras vidéo de dernière génération facilitent la gestion des stocks et l’automatisation des procédures logistiques. Et ce n’est qu’un début.
L’image, un réservoir d’informations à traiter
Scanner une palette de cartons à la main ? Désolé, il y avait plus simple et plus rapide ! L’arrivée des nouvelles générations d’imageurs et de caméras vient fluidifier les chaînes logistiques, notamment avec l’apport de l’analyse vidéo. Ces nouveaux matériels dotés d’une vaste zone de couverture visuelle peuvent lire en même temps et sous des angles divers plusieurs codes-barres à la fois, et même des informations essentielles (logo signalant des produits inflammables ou dangereux).
Couplés à des logiciels WMS de gestion d’entrepôts, ces dispositifs permettent d’établir automatiquement un état des stocks, le poids d’un chargement, les dangers potentiels…tout cela à partir d’une simple analyse d’image. Certaines caméras peuvent même déterminer les mesures exactes d’un colis, avec un intérêt évident : ce n’est plus au préparateur d’organiser le rangement d’une palette au jugé, c’est le logiciel qui va chercher la meilleure optimisation de l’espace possible. Un gain de temps et d’argent évident.
Des inventaires bientôt réalisés par un drone
Hardis Group a franchi une étape supplémentaire dans l’analyse vidéo, avec la création d’un drone d’inventaire, tout droit sorti d’un univers de science-fiction. Grâce à sa technologie embarquée et sa caméra, il peut repérer et traiter tous les formats de codes-barres du marché et identifier l’étiquette utile pour le contrôle des stocks parmi toutes celles présentes sur une palette (informations du fournisseur, du transporteur, de l’entreposeur). De quoi obtenir un inventaire d’entrepôt à la demande et cartographier les pleins et les vides repérés.
Ces applications vidéo s’installent petit à petit dans les entreprises. Dans l’Ain, une blanchisserie industrielle s’est équipée d’un lecteur de codes 1D et 2D, capable de lire les codes, même dégradés, sur les cintres des vêtements. Le processus se déroule désormais sans intervention humaine, avec une efficacité de 99,9% qui a diminué les erreurs de triage par un facteur 10.
Les caméras fonctionnent maintenant comme une véritable assistance au travail et au traitement des flux. Et ce n’est qu’une étape. Avec l’apprentissage des machines, la montée en puissance du marquage numérique et des logiciels d’OCR, qui décryptent les informations écrites sur un colis, le code-barres pourrait -presque- disparaitre à terme. Mais c’est une autre histoire.