La vente à la place, un retour vers le futur ?
Disparue depuis plusieurs années au profit d’espaces de vente plus structurés, la vente à la place fait son retour grâce aux dernières innovations techniques dans les lieux publics (stades, salles de spectacle…) mais aussi dans les transports. Exemple avec le train.
Qu’il est loin le temps où les trains étaient équipés de restaurants avec places assises et serveurs en uniforme ! Aujourd’hui, la fréquentation des trains est devenue telle, que l’offre de restauration a dû s’adapter et devenir plus industrielle, d’où les fameux wagons bar que chacun connaît. Cela ne semble plus être satisfaisant. Un rapport interne de la SNCF met en valeur trois points d’amélioration : le temps d’attente (40% d’insatisfaits), le manque de disponibilité des produits (30% d’insatisfaits) et le rapport qualité-prix pour 71% des voyageurs ne consommant pas. La réputation du sandwich SNCF a encore de beaux jours devant elle !
A cela, s’ajoute l’ouverture à la concurrence du marché ferroviaire. Pour survivre et continuer à capter sa clientèle, les compagnies doivent apporter plus de services.
L’une des voies explorées depuis quelques années est la vente à la place. Pour faire simple, le but est d’importer le modèle de restauration des compagnies aériennes. D’ores et déjà, des roulantes circulent en première classe comme dans les avions. Il est également possible de commander son repas en même temps que la réservation de son billet. Demain, ce sera une application sur le smartphone du voyageur qui lui permettra de passer sa commande durant le trajet.
Toutefois, ce futur idéal est accompagné d’embuches : optimisation des stocks à bord, approvisionnement des gares en denrées, communication et synchronisation en Wi-Fi de l’application usager avec le wagon-bar,gestion des délais entre la commande et la livraison à la place… Vous l’aurez compris, c’est un véritable défi qui se dessine pour les compagnies du voyage !