Com uni, pourquoi c’est maintenant ?
Peur du changement, réticence des intégrateurs, usages immatures : pourquoi les solutions de communications unifiées apparues dans les années 2000 commencent-elles seulement à intéresser les entreprises ?
Beaucoup de PME ont mis le sujet sous la pile des dossiers à traiter… un jour ! En effet, les solutions de communications unifiées n’ont rien de nouveau et tous les chefs d’entreprises, directeurs généraux ou DSI se sont déjà plusieurs fois posé la question de passer le cap ou non.
Il y a 15 ans, elles apparaissaient pour la première fois. Proposant de rationaliser les méthodes de collaboration et de migrer sur la technologie IP. Alors pourquoi les entreprises ne s’y mettent-elles qu’aujourd’hui ? Que s’est-il passé pendant 15 ans ?
Retour au début d’internet, des messageries instantanées et de l’arrivée de Google. Les entreprises commencent doucement à adopter de nouvelles façons de travailler. Le marché de la téléphonie est organisé avec d’un côté les opérateurs, de l’autre les intégrateurs…
Un marché so french !
Ces intégrateurs qui équipent les entreprises en France sont à 80% des TPE locales qui ont su créer une relation de confiance et de proximité avec leurs clients pros. Leurs solutions conviennent à la majorité de leurs clients et la peur du changement fera le reste.
En effet, pour Xavier Joly-Pottuz, business developer de solutions Com Uni, en voulant conserver leur modèle d’installation et de maintenance, les intégrateurs prônent la robustesse du bon vieux téléphone et incitent donc les entreprises à remettre leur projet de changement à plus tard !
Peut-être le temps de se former… Car ces intégrateurs n’ont à l’époque pas les ressources techniques et l’ingénierie nécessaires pour vendre ces solutions innovantes. Ils craignent pour leur marge et ralentissent de fait le marché.
Exception à la règle : les très grandes entreprises (banques, industriels, etc.. ). Grâce à l’intervention de gros constructeurs comme Cisco et de leur réseau d’intégrateurs mobilisés, le marché se développe chez les grands comptes qui y voient un gain de productivité incontestable. Ailleurs en Europe, en particulier au Royaume-Uni et aux Pays bas, l’évolution est également beaucoup plus rapide.
2022 ou la fin du cuivre
Evolution qui s’accélère aujourd’hui dans les entreprises françaises. Et c’était à prévoir. Selon les prévisions d’Orange, validées par l’Arcep, l’analogique pourrait disparaître en 2022. Toute la téléphonie sera passée sur IP.
Du côté des intégrateurs, on a pris conscience de la nécessité de passer à un autre modèle sous peine de disparaître avec les PABX. Selon Xavier Joly-Pottuz, ceux qui n’auront pas su prendre le virage des solutions cloud et du service ne pourront pas survivre très longtemps.
Troisième raison de cette accélération, la prise en compte des usages des collaborateurs. 62% des salariés français estiment que leur entreprise ne leur procure pas les outils et technologies nécessaires pour favoriser leur travail (*Deloitte). Aujourd’hui, ils souhaitent bénéficier des applications qu’ils utilisent quotidiennement dans leur vie personnelle. Skype, Waee, Whats’app ont révolutionné leur mode de communication et cela ne peut pas s’arrêter à la porte du bureau!
Il est donc fort à parier que les entreprises adopteront ces solutions de communications unifiées dans un futur proche, à la fois pour optimiser leur productivité et accompagner le mouvement général de la transformation numérique. Selon l’étude d’ICT Journal, le Chiffre d’affaires de ce type de solutions devrait croitre de 50% par an jusqu’en 2018. Après 15 ans de mauvaise grâce, il s’agit d’un timide mais juste retour des choses !